Dans tous les dossiers qui le visent, Nicolas Sarkozy est juridiquement présumé innocent.
Mais au-delà de la situation pénale personnelle de Nicolas Sarkozy, le sarkozysme apparaît aujourd’hui comme un système unique en son genre quand on l’ausculte au prisme des innombrables dossiers judiciaires qui le cernent. Il n’est pas un proche de l’ancien président qui n’ait eu maille à partir avec la justice ces dernières années.
La liste a quelque chose de vertigineux quand on se penche dessus : les mentors de Sarkozy, son premier ministre, ses amis d’adolescence, ses conseillers, plusieurs de ses ministres, son trésorier, son associé historique dans un cabinet d’avocats, son propre avocat, son maître espion, son témoin de mariage, sa suppléante, ses intermédiaires, son diplomate préféré, etc.
Certains ont été condamnés, d’autres vont être jugés, d’autres encore ne sont « que » mis en examen dans les enquêtes en cours, mais tous décrivent par les faits qui leur sont reprochés un terrible soupçon pour une démocratie comme la France : l’idée qu’un clan est suspecté d’avoir, probablement comme nul autre avant lui, profité du pouvoir pour avoir toujours plus. Plus de pouvoir encore, plus d’argent, plus de faveurs, plus de passe-droits.
Revue de détail, avec en prime quelques-unes des principales enquêtes de Mediapart publiées cette année sur le sujet.